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Quelques années après l'épopée féministe, le groupe Cookie Dingler fait le point sur la femme libérée. Des aventures passagères et sans issue, des envies d'enfants de temps en temps, la peur de vieillir : la liberté n'est pas si facile. Reprenant ce thème, Jean-Jacques Goldman décrira, quelques années plus tard, la vie des femmes qui un jour décident de faire un enfant seules ("Elle a fait un bébé toute seule") et qui débordées, courent toute la journée. Dans un tout autre registre, la femme des années 1980 a été chantée par Michel Sardou ("Etre une femme"), qui la décrit arrogante, sexy et ambitieuse, mère, amante et PDG. Mais au delà des fantasmes des hommes, la condition féminine n'a sans doute jamais mieux été chantée que par les femmes elles-mêmes, et notamment par Anne Sylvestre : "Une sorcière comme les autres", "Mon mari est parti", "Non, Tu n'a pas de nom".
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Au cours d'un Grand Echiquier consacré à Guy Bedos en 1979, Jacques Higelin interprète pour la première fois "Champagne" seul au piano. Vêtu d’une cape, il inaugure son personnage de Méphisto moderne, et surprend tant par une mise en scène théâtrale que par son texte, une histoire mêlant vampires et Lucifer. Cette chanson est le titre fort de "Champagne pour les uns", album de consécration pour Jacques Higelin. Enregistrée au studio d'Hérouville avec l'ingénieur du son Laurent Thibault déjà complice des albums "Irradié" et "No man's land", "Champagne" bénéficie de la basse de Bernard Paganotti. Alors que la maison de disques n'avait pas prévu de la faire figurer sur le 45 tours de promotion, c'est pourtant cette chanson qui fait son succès. Jacques Higelin y fait implicitement référence à Charles Trenet ; son valet vulgaire rappelle le valet du fou chantant dans "Le Bon roi Dagobert". D'autres clins d'œil à Charles Trenet apparaissent dans la chanson "Tête en l'air" et plus tard dans "Excès de zèle" ou "Tombé du ciel".
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Entre 1974 et 1979, Gilbert Montagné réside aux Etats-unis où il est reconnu en tant que musicien. En 1979, il revient en France et travaille dans des discothèques et des pianos bars. Johnny Hallyday lui propose de partir en tournée avec lui. Décidé à revenir sur le devant de la scène, il sort son single "Believe in me" en 1980, qui se vend à 250.000 exemplaires. En 1984, il confirme son succès avec "On va s'aimer", disque d'or en trois mois et un million de singles vendus, ainsi qu'avec l'album, "Liberté", deux fois disque d'or, réalisé par Dario Farina sur des textes de Didier Barbelivien et Claude Lemesle. Gilbert Montagné se produit sur la scène de l'Olympia du 9 au 14 avril 1985.
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Après deux albums passés inaperçus, Alain Bashung rencontre enfin le succès grâce au 45 tours sorti en 1980, sur lequel figure le tube "Gaby oh Gaby". En quelques mois, 500 000 exemplaires sont vendus, et Alain Bashung reçoit son premier disque d'or. Il enchaîne en 1981 avec une tournée triomphale et un passage à l'Olympia. Cette chanson annonce également une fructueuse collaboration entre Alain Bashung et le parolier Boris Bergman. "Gaby oh Gaby" apporte un ton nouveau à la chanson rock : textes surréalistes et tourmentés, ("le long des golfes pas très clairs" : clin d'œil à Charles Trenet), voix éraillée et nasillarde, la musique de ce titre est encore assez classique. Mais Alain Bashung saura rapidement explorer les formes musicales plus dissonantes, comme avec "C'est comment qu'on freine" ou "What's in a bird".
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Né aux Etats-Unis, le boogie-woogie est popularisé entre autre par John Lee Hooker ("Boogie Chillen"), mais aussi Benny Goodman, les Andrew Sisters, et en France par les Soeurs Etienne. Héritier du blues, le boogie-woogie au balancé dansant accompagne le rock'n'roll naissant, avec Fats Domino et Jerry Lee Lewis. "Pas de boogie-woogie" est une adaptation de ce dernier ("Don't Boogie Woogie"). Gravée sur l'album du concert d'Eddy Mitchell en 1977, au Palais des Sports, le titre ayant heurté les bonnes consciences monégasques, est interdit d'antenne sur RMC. Associant avec humour comme autrefois Mayol et "La Mattchiche", la danse et l'acte sexuel, Eddy Mitchell brosse le portrait d'un curé sermonnant ses fidèles atterrés : pas de boogie woogie avant vos prières du soir. Cette chanson reste l'un des grands classiques du répertoire d'Eddy Mitchell. Un an plus tard en 1978, Jacques Higelin a également chanté le boogie avec son "Banlieue boogie blues".
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Après deux albums réalisés par deux auteurs-compositeurs, Michel Berger (« Rock’n’roll attitude » en 1985) et Jean-Jacques Goldman (« Gang » en 1986), Johnny Hallyday confie l’écriture du suivant à un auteur de renom, Etienne Roda-Gil, alter ego de longues années durant de Julien Clerc. Enregistré au studio Gang (Paris), entre janvier et mai 1989 sous la direction musicale de Jean-Pierre Buccolo, « Cadillac », paraît en juin suivant pour les 46 ans de Johnny Hallyday. Le titre fait référence à un Français du même nom, parti du Sud de la France au XVIII ème siècle, suite à un chagrin d’amour en Amérique du Nord, qui fonda la ville de Detroit, capitale des voitures américaines. Sur ce disque beaucoup plus rock que les précédents, les grands espaces, l'Amérique sont à l’honneur. Son fils David Hallyday collabore pour la première fois avec lui, signe deux musiques, dont « Mirador », premier extrait de l’album. Johnny Hallyday a lui même suggéré le thème des paroles. S’étant toujours senti proche des prisonniers, il reste en effet marqué, par ses concerts au pénitencier de Bochuz en 1974, puis plus tard à Fleury-Mérogis. Etienne Roda-Gil lui écrit un texte mesure : « …la liberté faut la payer, quand on enterre nos corps sous le mirador… ». Le titre atteint la deuxième place des hit-parades durant l’été 1989, et l’album est rapidement double disque de platine (600 000 exemplaires vendus). Hallyday interprète « Mirador » en juin 1993, pour ses 50 ans, sur la scène du Parc des Princes à Paris, en compagnie de son fils David.
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Cette chanson fait partie du deuxième album de Michel Jonasz, "Changez tout", sorti en 1975, sur lequel collaborent Pierre Grosz, pour les textes, Frank Thomas, Alain Goldstein et Jean-Claude Vannier. Bien que le chanteur laisse encore à d'autres le soin de l'écriture de certaines musiques, comme Jean-Claude Vannier pour "Super nana", cet album lui permet d'affirmer progressivement ses talents de compositeur. Les souvenirs d'enfance, la nostalgie, tiennent une place importante dans son répertoire. Dans "La famille" en 1978, Michel Jonasz décrit à nouveau la vie d'une famille modeste et chaleureuse.
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L'année 1978 marque un tournant dans la carrière de Julien Clerc. Arrangé par Jean-Claude Petit, l'album "Jaloux" est un succès, avec 400 000 exemplaires vendus. Mélodiste de talent, Julien Clerc confie les paroles de ses nouvelles chansons à son auteur fétiche, Etienne Roda-Gil, également à Maxime Le Forestier ("J'ai eu trente ans") et Jean-Loup Dabadie, qui lui écrit "Ma préférence", une chanson d'amour pudique, dédiée à sa compagne de l'époque, Miou Miou. Julien Clerc reprendra ce titre en duo avec Jane Birkin. D'autres chansons s'inspirent des femmes de sa vie : "Je sais que c'est elle", "Souffrir par toi n'est pas souffrir" pour France Gall, et "New Virginia" en ouverture de son album "Utile" en 1992, pour sa compagne Virginie.
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